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HISTOIRE DE CAPBIS

 

 

L’histoire de Capbis a commencé au XIIème siècle. A cette époque, les seuls habitants de cette contrée au pied des montagnes entre les gaves de Pau et d’Ossau devaient être des pasteurs éleveurs regroupés en communautés dans les lointains bourgs moyenâgeux de Saint-Pé de Générès (Saint-Pé de Bigorre), Asson et Arros à l’est et de Lupiéro (Louvie-Juzon) et Sancta Colomba (Sainte-Colome) à l’ouest.

            Entre ces lieux peuplés, on ne devait trouver, sur près de vingt kilomètres, que des forêts, des bocages et, de loin en loin, quelques pâturages. C’est la nature sauvage telle qu’on la voit encore dans les montagnes toutes proches, probablement lieux de parcours pour les troupeaux ou de chasse pour le seigneur des lieux.

 

Blason Gaston IV

En 1127, (le 6 avril), Gaston IV le Croisé, vicomte du Béarn, fonde l’abbaye de Sauvelade entre Orthez et Navarrenx.

            Tout en procédant au peuplement et à la mise en valeur de son territoire, le vicomte du Béarn, héros de la première croisade et combattant infatigable des Maures en Espagne, souhaitait créer un refuge destiné aux pèlerins cheminant sur l’antique « via Podiensis » (provenant du Puy en Velay) vers Saint-Jacques de Compostelle.

Voir le site de l’association Silva-lata de Sauvelade :  www.silva-lata.com

            L’abbaye, installée dans les forêts, est placée sous l’ordre monastique des Bénédictins et dispose de petits territoires dispersés dans la contrée sur lesquels sont implantées des « granges » où travaillent et vivent des paysans sous la conduite d’un « grangier » : « Chaque grange est une entité autonome du temporel : elle reçoit pour elle les dons en terres cultivables et boisées et surtout un grand nombre de droits d’usage, de paître et de passage » (Hommes et animaux dans la vie quotidienne de la Gascogne romane de V. Labarrière)

 

L'Oueil de Béez

L’une de ces « granges » est établie près d’un lieu nommé alors Cap deü Béez (têtedu Béez) qui deviendra plus tard Capbis. La rivière Béez naît dans ce lieu en apparaissant au pied de la montagne sous la forme d’une résurgence assez importante, connue de nos jours sous le nom de  « Oueil de Béez »

Le territoire de la grange, est prélevé en partie sur le territoire d’Asson (350 arpents soit environ 133 ha)

           

En 1195, une donation vicomtale fixe les droits de la « grange du Cap deü Béez » et les limite au col de Hourna et au ruisseau du Bazest en accordant des droits de coupe (soutrage) et de pacage sur des « herms » d’Asson et de Lupiéro. Les « herms » étaient des terres communes dont l’usage  était organisé selon un droit coutumier.

 

En 1286, l’abbaye de Sauvelade (et la « grange du Cap deü Béez ») passe de l’Ordre monastique des Bénédictins à l’Ordre monastique des Cisterciens. 

           

En 1357, Gaston X Fébus, vicomte de Foix-Béarn, fonde la bastide de Bruges dont la Charte de création donne des droits aux nouveaux habitants sur les montagnes d’Asson de Louvie Juzon et de Castet et, de ce fait, sur les « herms » dont dispose la « grange  de Sauvelade » Les cisterciens de Sauvelade usent alors avec prudence de leurs droits sur les « herms » en évitant les conflits avec les communautés voisines d’Asson, Bruges et Louvie.

           

En 1385, on dénombre trois feux, c’est à dire trois familles vivant dans trois maisons proches de la « grange de Sauvelade »  nommée aussi « l’espitaü de Capbius », ce qui peut laisser supposer qu’elle sert de refuge aux pèlerins cheminant sur la voie du piémont pyrénéen vers Saint-Jacques de Compostelle.

 

De 1569 à 1599, pendant la Réforme, la « grange de Sauvelade » est vendue et ses droits sur les « herms »sont récupérés par les communautés voisines d’Asson,  Bruges et Louvie.

 

En 1651, l’Abbé Commendataire de Sauvelade Jacques de Boyer, chanoine de Saint Etienne de Toulouse, à qui Louis XIII a attribué l’abbaye de Sauvelade, choisit de résider dans la « grange de Capbis ». Il entreprend de valoriser le terroir de Capbis, provoquant ainsi la résistance des communautés voisines qui y pratiquaient sans entrave leurs activités pastorales, depuis la Réforme.

 

En 1663, l’abbé de Sauvelade Jacques de Boyer et son aumônier Barboutan sont assassinés avec une rare violence par seize spadassins locaux mandatés par les communautés voisines de Bruges, Asson et Louvie.

 

En 1768, partagée entre les diocèses de Lescar et Oloron, l’ancienne « grange de Capbis » retrouve tous les droits immémoriaux, devient une communauté et obtient la fondation d’une église paroissiale sous le nom de « Notre Dame de l’Assomption » Le premier curé, l’abbé de Crèves, natif d’Asson, prend possession de l’église le 15 août 1768, sous l’égide du diocèse de Lescar.

 

En 1789, Capbis devient une commune républicaine.

 

En 1868 et 1889, l’église est reconstruite et agrandie (allongement et exhaussement de la nef, construction d’un collatéral sud)

 

En 1973, le 1er janvier, la commune de Capbis fusionne par association avec les communes voisines de Bruges et de Mifaget pour former la nouvelle commune  de  Bruges-Capbis-Mifaget

 

Aujourd’hui, Capbis est un village d’environ 80 habitants, à la fois résidentiel et agricole, tourné vers le proche village de Bruges pour l’accès aux services de proximité (secrétariat de mairie, agence postale, écoles, commerces, installations sportives, etc…)

 

Le village de Capbis,aujourd'hui

 

 

 

Page rédigée par PierreA – Mise à jour 08-11-2009 / PA


 


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